Description
Voici une histoire de la Kumpania Cordelian, les aventuriers tziganes, qui s’intitule :
La dryade du chêne tordu
Il était une fois, un soir de pleine lune où toute la magie devient possible, un petit garçon nommé Antonio qui se promenait seul en forêt. Pourquoi se promenait-il seul, vous vous demandez? Depuis plusieurs nuits, à travers le murmure du vent dans les branches, il entendait une petite voix pleurer. Mais qui pouvait bien pleurer ainsi? se demandait-il.
Au campement des gitans, tous étaient profondément endormis. Mais en cette fameuse nuit de pleine lune, les pleurs se firent entendre plus fort qu’à l’habitude, tellement forts qu’ils enterraient même le ronflement légendaire de Fabiosa dans sa roulotte!
Alors Antonio se leva et partit vers la forêt éclairée par les rayons de la lune. Arrivé près de la rivière aux grenouilles, il vit un chêne tout tordu. Les pleurs provenaient bien de cette direction. Un peu maladroit, il se prit le pied dans une racine et tomba à la renverse. Lorsqu’il se releva, une silhouette disparut derrière le grand arbre.
-Qui va là? demanda-t-il de sa voix la plus féroce même si, en réalité, il avait très peur.
Soudain l’arbre lui répondit d’une voix de femme: c’est moi, la dryade.
-La dryade? s’interrogea-t-il. Il ne savait pas ce qu’était une dryade.
Sortit alors de sa cachette une jolie femme à la peau verdâtre, vêtue d’une robe de feuilles de chêne rouge. Ses cheveux d’un épais feuillage pointaient vers le ciel et ses mains comme de longues branches effilées et noueuses. Deux yeux en amandes le regardaient curieusement.
-Ne sais-tu pas qui je suis, jeune tzigane?
Il hocha de la tête.
-Et bien je suis la fée du grand chêne. Je me cache ici, triste et malheureuse depuis des lunes. Un vilain troll à grosses verrues a volé ma couronne d’or. Vois-tu c’est elle qui me permet de veiller la nuit sur les arbres de la forêt. Depuis, je suis prisonnière de ce chêne et ne puis en sortir qu’une fois l’an. Ne l’aurais-tu pas aperçue par hasard? Elle brille autant que mille soleils.
-Non, dit Antonio tout penaud. Mais je peux bien t’aider à la trouver, répondit-il sans réfléchir. Je n’ai pas peur des trolls!
-Tu ferais ça pour moi? dit-elle tout excitée. Elle n’était pas plus grande que son ami Gepetto.
-Si tu me rends ma couronne dorée, je t’accorderai un souhait. Mais attention, si le troll t’attrape, je ne pourrai pas t’aider. Tu devras le déjouer et lui prendre la couronne avant le lever du soleil. Sinon, je retournerai dans mon arbre pour les douze prochaines lunes.
Le garçon accepta avec joie.
Elle lui tendit alors une corne de cerf dont le centre était creux.
-Souffle dans cette corne lorsque tu l’auras trouvée.
La dryade disparut dans un nuage de feuilles et le petit Antonio se retrouva dans son lit.
Avait-il rêvé tout ça? La corne de cerf dans sa main lui confirma que non.
Il s’empressa de réveiller son ami Matéo, l’elfe des bois, le meilleur pisteur de la Kumpania, et Gepetto, le gitan le plus habile au maniement de l’épée. Les trois garçons partirent donc ensemble à la recherche du fameux troll à grosses verrues.
(…)
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